14 décembre - Pérou : le Macchu Picchu

On ne saurait venir à Cusco sans aller à la ville sacrée de Macchu Picchu.

L'accès au site est déjà toute une expédition : plus d'une heure et demi de colectivos (minibus), 1h 30 de train et enfin 30 mn de bus ! Ouf ! Il faut dire que le site est bien caché au milieu de la forêt tropicale entre les Andes péruviennes et le bassin de l'Amazone. Le Macchu Picchu se mérite mais coûte surtout très cher. C'est un peu dommage car le touriste est pris pour un pigeon.

A notre arrivée à la première heure, cruelle déception, on n'y voit pas à plus de 10 m, un brouillard à couper au couteau nous fait enrager. Au bout de 2 h d'attente et d'incantations, enfin le soleil déchire le voile de brume et la magie du Macchu Picchu s'offre à nous : spectaculaire ! A 2 430 m d'altitude, tout un village savamment agencé et cerné par des cultures en terrasse prend possession d'une crête escarpée quasiment inaccessible et secrète. Le tout s'harmonise parfaitement avec l'environnement montagneux au pied de la haute stature du Wayna Picchu.

Le Sanctuaire historique est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983. L'organisme déclare que c'est "l’une des plus grandes réalisations artistiques, architecturales et d’aménagement du territoire au monde et le plus important patrimoine matériel laissé par la civilisation inca". Edifié au XVe siècle, Macchu Picchu a été abandonné lors de la conquête de l'empire inca par les Espagnols au XVIe siècle. Ce n'est qu'en 1911 que le site a été révélé au monde.

Nous déambulons au milieu des quelque 200 constructions supposées être un centre religieux, cérémoniel, astronomique et agricole. La question n'est toujours pas résolue. Le Macchu Picchu est divisé en 2 grands secteurs séparés par une belle esplanade centrale : la ville supérieure avec un mirador qui offre une vue exceptionnelle sur le site, des terrasses agricoles... et la ville inférieure avec ses temples (temple du Condor, Maison de l'Inca, Temple du Soleil, tombeau royal...), son quartier des agriculteurs... le tout dans un état de conservation exceptionnel.

Nous avons beaucoup de mal à nous détacher de ce site remarquable où quelques lamas broutent gentiment l'herbe tendre et restons un long moment à le contempler.